Généralités

Valavoire est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Elle fait partie de l’arrondissement de Forcalquier, du canton de Seyne-les-Alpes et de la Communauté de Communes du Sisteronais-Buëch (CCSB).

Code Postal 04250 – Code INSEE 04228

Coordonnées GPS : 44° 16′ 48″ nord – 6° 04′ 01″ est
Superficie de la commune : 16.81 km²
Altitude du village : env. 1200m – Altitude mini : 696m – Altitude maxi : 1885m (Montagne de Jouère)

39 habitants (dernier recensement en 2018) – soit 2,3 hab./km²
Gentilé : Valavoirais, Valavoiraise

Soirée astronomie en 2024

Avec Jean-François Verrier, vous pourrez bientôt admirer les étoiles avec lui, puisqu’il nous proposera une soirée d’observation au printemps ou dans l’été prochain, avec une une conférence à ciel ouvert, suivie d’une observation en visuel (directement derrière un oculaire) et en visuel assisté (sur une tablette).

Pour vous faire patienter, voici quelques photos prises à Valavoire le 18 novembre 2023.
Cliquez sur les images pour les agrandir.

Patrimoine

Église de Valavoire

L’église paroissiale de Valavoire, relevant du diocèse de Gap sous l’Ancien Régime, a pour vocable Notre-Dame-de-Bethléem. On lui adjoindra par la suite Saint Pancrace qui deviendra le seul titulaire au XVIIIe siècle.
« Notre-Dame de Betlem »(1) est mentionnée pour la première fois lors de la visite épiscopale de Gabriel de Clermont, évêque de Gap, le 13 juin 1551.

Eglise de Valavoire

Tableau "La crucifixion"

Œuvre de commande des seigneurs du lieu, les Valavoire (2), le retable du maître-autel de l’église paroissiale surprend par sa richesse colorée. L’architecture du cadre, sa dorure et le chatoiement des couleurs du retable forment un contraste étonnant avec les murs en pierres de blocage de cette modeste église gothique. Pourtant, les descriptions du mobilier de l’église de Valavoire restent silencieuses sur ce tableau. Au XVIIe siècle, seule la présence d’un tableau représentant Saint Antoine est signalée dans le procès-verbal d’une visite épiscopale. Celui-ci est situé sur l’autel de la chapelle latérale « appartenant au seigneur du lieu » (f° 77 v°), où se trouve le tombeau de la famille seigneuriale des Valavoire (3), pas un mot sur le retable du maître-autel qui porte les armes de son commanditaire. En 1906, l’inventaire du mobilier mentionne sans plus de détail « tableau du maître autel avec bordure en plâtre valeur : 50 francs » (4).

Le tableau représente la Crucifixion au moment où le Christ « inclinant la tête, remit l’esprit » (Jean 19, 30) « tandis que la terre trembla » (Matthieu 27, 51-54). Marie et Jean se tiennent debout de part et d’autre de la croix, au centre, Marie de Magdala est agenouillée au pied de la croix. La tête tournée vers le spectateur, Marie-Madeleine désigne de sa main droite Jean, le disciple bien-aimé, que le Christ a confié avant de mourir à Marie et réciproquement : « Femme, voici ton fils » ; « Voici ta mère ». (Jean, 19 26-27). 

Derrière Jean, un saint protecteur de la paroisse ou du commanditaire, revêtu de la dalmatique des diacres, tient la palme de son martyre (peut-être Vincent ou Étienne ?). Au pied de la croix, deux objets habituels dans les scènes du Calvaire : le crâne symbolisant à la fois le nom du « lieu-dit du Crâne qu’en hébreu on nomme Golgotha » (Jean, 19, 17) et dont le renversement évoque le tremblement de terre qui affecta Jérusalem lors de la mort du Christ ; quant au précieux vase à onguent en verre, attribut ordinaire de Marie-Madeleine, il évoque les « aromates » d’embaumement (Luc 24, 1 ; Matthieu 16, 1).

Depuis la fin du Moyen Âge, la dévotion, en privilégiant la Passion du Christ, a enrichi les représentations de la Crucifixion en accroissant le nombre des personnages et en situant la scène dans un paysage représentant la ville de Jérusalem. Dans cette œuvre mineure, le nombre de personnages reste réduit mais la présence de Marie-Madeleine, d’un saint diacre et martyr et des angelots dans le ciel, la figuration de la Jérusalem terrestre et enfin la dramatisation qui se dégage de la scène (attitude de la Vierge, nuées) s’inscrivent dans l’évolution iconographique de ce thème au tournant des XVIe et XVIIe siècles. Cette œuvre se distingue avant tout par son chromatisme flamboyant qui ne peut cependant dissimuler la maladresse des moyens. La composition est claire, elle s’ordonne selon la répartition des couleurs, couleurs vives dans le registre inférieur tandis que les tons de gris occupent la partie supérieure et s’estompent autour de la figure du Christ dans un halo lumineux accentuant l’aspect tragique de la scène.

Les étoffes des vêtements ont des couleurs chatoyantes et raffinées, bleu et rouge pour Marie, jaune, mauve et rouge pour Jean, vert et parements or pour le diacre martyr, rose, jaune rayé de rouge et bleu pour Marie-Madeleine. Cela forme un ensemble sophistiqué et contrasté ponctué du blanc des voiles de Marie et de la transparence bleutée du corsage de Marie-Madeleine. 

La crucifixion

La scène s’inscrit dans un paysage de prairies vert tendre où se dressent les remparts et les monuments de couleur rose vif, conférant un aspect étrange à la ville de Jérusalem qui se détache sur un ciel sombre. Si l’on s’attache à la symbolique des couleurs, les vêtements de la Vierge sont représentés en rouge et bleu, selon la tradition tandis que l’étoffe drapée enveloppant Marie-Madeleine de couleur jaune rayé de rouge est une allusion à sa possession par sept démons. Couleur des fous et des déséquilibrés, Marie de Magdala fut en effet guérie par Jésus des démons qui l’habitaient (Luc 8, 12), les rayures renforçant le caractère trouble et dangereux du jaune. Néanmoins, cette interprétation est peut-être erronée, on observe en effet que la Vierge, elle aussi, est revêtue d’un tissu rayé, son manteau bleu ayant une doublure rayée !

Marie-Christine Braillard
Conservateur en chef du patrimoine honoraire

Extrait du catalogue d’exposition 

1- Archives départementales des Hautes-Alpes, G 1539, visite pastorale.

2- Les armes de la famille de Valavoire figurent en bas du retable : « De sable à un faucon essorant d’argent , onglé de gueules et grilleté d’or, écartelé de gueules plein ».

3- Archives départementales des Hautes-Alpes, G 784, G 786, procès-verbaux des visites pastorales faites dans les paroisses du diocèse de
Gap. Cité par LEEUW (Marc de), « Valavoire » dans Les hautes Terres de Provence, itinérances médiévales (N. MICHEL D’ANNOVILLE, M.
de LEEUW). Gap, Coéditions Hautes Terres de Provence et C’est-à-dire, 2008, p. 94-99.

4- Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 1 V 68, Valavoire.

Valavoire à travers ses artistes

Bernard Perrin

Florence Menillo

Collombon

Pierre Durand

Paul Maudonnet

Thierry

Jérémy Diot

Sœurs Pons

Au fil du temps​

L’histoire de Valavoire…

A (re)découvrir :
les publications de l’association
dissoute en 2016.

Biodiversité

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